J’ai fait un petit arrêt à l’aéroport Amsterdam pendant mes deux heures d’escale, et devine quoi ? J’ai réussi à perdre connaissance. Oui, ce n’était pas exactement une première expérience de voyage facile. Toute une aventure en Afrique.
Mais revenons en arrière un peu.
Mon premier vol m’a emmené de Montréal à Amsterdam, soit 7 heures et demie de vol et un décalage horaire de 6 heures. Alors, pourquoi commencer par un petit vol vers Cuba quand on peut directement se lancer dans un périple de près de 20 heures en Afrique ? C’est peut-être ce qu’on appelle être intense.
Avant même de quitter Montréal, j’étais un peu stressé, et il y avait de bonnes raisons pour cela. Après tout, c’était mon premier voyage à l’étranger, mais je ne partais pas simplement ailleurs, je m’envolais pour l’Afrique, avec l’intention de gravir le mythique Kilimandjaro.
Mon sommeil a toujours été un défi, même chez moi, et je dois suivre une routine stricte chaque soir pour m’endormir. Donc, ce n’était pas surprenant que je ne puisse pas dormir du tout dans l’avion, malgré la fatigue. Cependant, en arrivant à Amsterdam, je me sentais plutôt bien. Je pense que j’étais excité à l’idée de découvrir une nouvelle ville pour la toute première fois.
C’est là que tout est devenu réel.
Nous avons découvert que notre ascension du Kilimandjaro serait filmée une semaine avant le départ, une nouvelle qui a renforcé le sentiment de réalité de cette aventure. Le déclic s’est produit lorsque Dominic Arpin, un animateur de télé et de radio bien connu, est arrivé. Il faisait également partie de notre groupe qui gravirait le Kilimandjaro pour l’émission « Les Crinqués ». C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que ce n’était plus seulement un rêve, mais bel et bien la réalité.
Si tu n’as jamais fait l’expérience d’un choc vagal, voici un petit contexte : c’est une réaction du corps où les vaisseaux sanguins se dilatent, réduisant le flux sanguin vers le cerveau, ce qui peut entraîner une perte de connaissance si tu ne t’assois pas rapidement. C’est généralement causé par du stress intense ou des moments effrayants.
Eh bien, à Amsterdam, c’est précisément ce qui m’est arrivé. J’ai commencé à ressentir une chaleur et un léger mal de ventre, et quand j’ai commencé à me sentir étourdi, je me suis dit que je devrais m’asseoir. Malheureusement, c’était déjà trop tard. Je me suis retrouvé étendu parmi les sacs à dos, avec nos deux mères du groupe qui s’occupaient de moi et me donnaient de l’eau. Une première impression mémorable, dirons-nous.
Moi, être intense ?
Je reconnais que j’ai peut-être été un peu trop intense, mais devine quoi ? J’ai survécu, et cela m’a rendu plus fort. Heureusement, pour moi et pour le groupe, cela ne s’est pas reproduit pendant notre aventure, du moins pas de cette manière. Mais je te raconterai plus à ce sujet dans la partie 3.
On m’a escorté jusqu’à l’avion qui nous emmenait en Afrique. Les gars m’ont aidé à monter à bord et ont même transporté mon sac, même si je me sentais déjà mieux. Encore aujourd’hui, je tiens à remercier toute l’équipe pour avoir pris soin de moi ! J’ai survécu aux 11 heures et demie de vol d’Amsterdam jusqu’en Tanzanie. J’avais même réussi à réserver un siège près du hublot. J’ai eu la chance d’apercevoir les Alpes suisses et les Dolomites italiennes, des endroits que je rêve de visiter un jour.
Cependant, comme tu t’en doutes, je n’ai pas beaucoup dormi. Rassure-toi, je n’ai pas perdu connaissance en Tanzanie. Lorsque nous sommes arrivés à l’hôtel pendant la nuit, j’avais toujours du mal à croire que j’étais vraiment en Afrique. Une fois à l’hôtel, je suis tombé raide dans le lit pour une bonne nuit de sommeil.
Je suis en Afrique
La réalité a réellement frappé au petit-déjeuner. Les plats étaient différents, et dès le premier jour, nous avons exploré la ville en tuk-tuk, visité un marché local, et tout semblait incroyablement différent. C’était difficile à croire que j’étais si loin de chez moi.
J’ai eu l’occasion de discuter avec nos guides locaux et d’en apprendre davantage sur la vie en Afrique. Nous avons visité une plantation de café et mangé dans un café très bien noté à Moshi, la ville de départ pour l’ascension. Tout était différent, et c’était tout simplement incroyable.
Le monde en Afrique
Les locaux sont généralement des personnes d’un bon vivant en Afrique. Est-ce que le fait qu’ils ont moins leur donne envie de profiter plus du moment présent ? Chanson, câlin et blague sont là sans arrêt avec chaque personne que je rencontre en Afrique. Une chose est sûre, je vais m’ennuyer des Tanzaniens.
Malheureusement, nous n’avons pas encore eu la chance d’apercevoir le Kilimandjaro depuis la ville. Cependant, même si j’adore la montagne, j’ai réalisé que le voyage ne se résume pas qu’à cela. C’est aussi à propos de la rencontre de nouvelles personnes, de la découverte de nouvelles cultures et de nouveaux endroits, et d’essayer de nouvelles expériences.
La nourriture végétarienne était un peu plus rare, mais j’ai goûté à des plats que je n’aurais probablement jamais l’occasion de manger à nouveau. Que ce soit à l’hôtel ou au restaurant, tout était différent, et nous avons même eu la chance d’apercevoir des singes sur le terrain de l’hôtel. Si tu recherches le dépaysement, c’est bien ça.
Un peu trop d’équipement
Les porteurs qui nous accompagnaient sur le Kilimandjaro étaient limités à un poids de 15 kg (environ 33 livres) par personne. Mon sac pesait 17 kg, et je n’avais même pas tout ce que je voulais à l’intérieur. Lorsque Marie-Pier, notre cheffe d’expédition, est arrivée, je lui ai gentiment demandé de passer en revue mon équipement et de m’aider à alléger ma charge.
Mes réflexions sur l’équipement
Les vêtements
En montagne, tu vas sentir mauvais et tu vas être sale. J’ai réalisé que, même en montagne, il n’était pas nécessaire d’avoir un article de vêtement différent pour chaque jour. J’ai porté le même pantalon de randonnée plusieurs jours d’affilée et réutilisé des chandails. La seule chose que j’ai vraiment changée fréquemment, ce sont mes sous-vêtements. Je sais que c’est la montagne, mais il y a des limites, n’est-ce pas ?
Un petit conseil pour les vêtements : achète des vêtements en laine mérinos. J’ai porté les mêmes couches mérinos pendant trois jours, et elles ne sentaient toujours pas la sueur. Eh bien, peut-être que mon odorat n’était pas au meilleur de sa forme, mais ce n’était pas si mal, honnêtement.
Les fameux “au cas où”
J’ai emporté plusieurs articles en double au cas où je les perdrais. Cependant, en réalité, tu ne peux pas tout avoir en double. La seule exception que j’ai faite concerne ma lampe frontale. Pour tout le reste, j’ai opté pour un seul article. Dans un voyage guidé en groupe, quelqu’un aura généralement un article de secours si nécessaire, ou les guides peuvent prêter main-forte.
La nourriture
Lors de l’ascension du Kilimandjaro, la nourriture ne manque pas, et les cuisiniers préparent des repas copieux. Au départ, j’avais emporté deux gros sacs de barres énergétiques, ce qui s’est avéré excessif. Mis à part la journée de l’ascension finale, le reste du temps, nous faisions l’équivalent de petites randonnées de 10 km chaque jour. J’ai finalement consommé trois barres Naak moka caféiné pendant tout le voyage, en plus de déguster les chocolats Reese que j’avais apportés. Ma collation par excellence.
Pour le reste
D’autres articles ont été retirés de mon sac, notamment une serviette, car la seule façon de se laver durant le voyage est de le faire à l’aide d’une débarbouillette. J’ai également emporté moins de piles de secours que prévu. J’avais deux piles pour recharger mes appareils, chacune d’une capacité de 20 000 mAh, et pour être honnête, je n’en ai utilisé qu’une seule. Et j’ai beaucoup filmé pendant le voyage.
La seule chose que j’aurais souhaitée emporter, si j’avais su, c’est un matelas de sol. Nous dormions dans des huttes, donc j’avais laissé mon équipement de camping derrière moi. Cependant, un matelas de sol sous le matelas dans la hutte aurait sans doute amélioré la qualité de mon sommeil.
Le départ approche
Il semble que mon corps n’apprécie pas vraiment le sommeil. Même avant le départ, je n’ai pas réussi à profiter pleinement du confort de l’hôtel pour dormir toute la nuit. J’ai passé des heures à retourner dans mon lit, à discuter de temps en temps avec mon colocataire de chambre, jusqu’à ce que je m’endorme finalement quelques heures avant l’heure du réveil.
Je n’ai peut-être pas bien profité du lit, mais j’ai certainement profité du buffet. Les œufs, les tranches de pain grillé et le délicieux café tanzanien m’ont accompagné lors de mon dernier petit-déjeuner. Je ne savais pas encore à quel point ces simples plaisirs allaient me manquer en montagne.
Notre équipe de 55 personnes est arrivée pour nous accompagner jusqu’à la montagne, avec des chants et de la danse. Si tu te rends au Kilimandjaro, tu découvriras que ce sera un rituel quotidien pour te motiver. Pendant ce temps, nos bagages étaient chargés dans l’autobus.
On y va ?
Il faut compter deux heures de trajet en bus depuis l’hôtel jusqu’à notre point de départ, la porte Marangu. Jusqu’à présent, la plus haute altitude que j’avais atteinte était de 1917 mètres, au mont Washington, dans le New Hampshire. J’étais donc impatient de commencer.
Cependant, ce n’était pas encore le moment. Il a fallu attendre l’obtention des permis, déjeuner avant le départ, et gérer diverses formalités pour les vélos de notre groupe. Ce n’est pas comme dans les petites randonnées où tu arrives et tu pars immédiatement.
Mais finalement, l’heure du départ est arrivée.
La suite de l’Aventure en Afrique sera racontée dans la partie 3.