Depuis que tu me connais, je parle beaucoup plus des montagnes au Québec. Par contre, il y a quelques années, c’est-à-dire un peu avant la pandémie, j’ai découvert une des plus belles places de randonnée; les Adirondacks.
Situé à environs 2h30 de route de Montréal, chez nos voisins du sud, se cache cette merveille pour les amateurs de montagne et de randonnée. Lorsque tu y fais tes premiers pas, tu vois devant toi cette merveilleuse région forestière avec de gigantesques montagnes à perte de vue. Comment ne pas tomber « en amour » ?
Mais quelle est cette région ?
Les montagnes des Adirondacks sont un massif au nord-est de l’État de New York aux États-Unis. (Oui, il te faut un passeport pour y aller, je sais). La région couvre 13 000 km2 et contient plus d’une centaine de montagnes à parcourir, dont 46 sommets de plus de 1200 mètres. Le plus haut sommet des Adirondacks est le Mont Marcy du haut de ses 1629 m. Selon moi, une des plus belles randonnées que j’ai eu la chance de faire.
Le mot Adirondacks provient du mot mohawk « ha-de-ron-dah », qui signifie « Mangeur d’arbres »
Le Parc des Adirondacks a été établi en 1892, pour une utilisation gratuite pour le plaisir et la santé du monde. En plus des nombreuses montagnes, tu peux aussi y retrouver des multitudes de lacs, dont le Lac Placide, ou il y a eu les Jeux olympiques d’hiver en 1980. Somme toute, les Adirondacks sont la destination parfaite pour tous les amateurs de plein air.
On recommence tranquillement avec les Monts Cascade et Porter
La pandémie a rendu l’accès aux États-Unis pratiquement infaisable pendant au moins 2 ans. J’avais oublié comment ça me manquait. Je suis arrivé en Estrie l’été passé, et j’ai découvert ma région au lieu de retourner à cette trouvaille. Oh comme ça m’a manqué.
C’est grâce à un message d’amis qui m’invite à aller faire les Monts Cascade et Porter dans les Adirondacks que je me décide qu’il est vraiment le temps d’y retourner. De chez moi, on parle de 3h30 de routes. Et cette fois, on fait un aller-retour dans la même journée. Ce qui m’oblige à mettre mon cadran à 4h45 du matin. Motivé ? Oui, je me dis souvent la même chose, mais c’est tellement facile de se lever le matin quand tu es excité.
J’avais bizarrement oublié ce qu’il me fallait pour aller randonnée des grosses montagne en hiver. Pas mal exactement la même chose que nos montagnes au Québec dans le fond. Je tournais un peu en rond pour rien alors je me suis référé à mes propres outils : Conseil pour la randonnée en hiver
Être sur la route à 5h30 du matin en hiver, a quand même quelque chose de relaxant. Personne d’autre sur la route, pas de lumière, juste moi et ma musique motivante. (Ain’t no mountain high enough). J’ai rejoint mes amis à mi-chemin et bon, j’admets que je suis chanceux, je n’ai pas eu à conduire la deuxième moitié du trajet, une petite pause de conduire fait toujours du bien.
Juste quand tu sors de l’autoroute pour prendre la 73 après Keen, la vue change et tu vois devant toi que des montagnes et forêts à perte de vue, tu es loin de la ville et tu sais que l’aventure s’en vient !
Vers Cascade
Le sentier pour nos deux sommets commence sur le bord de la route 73 avec des places de stationnement sur le bord d’autoroute. Les stationnements. L’été, il faut arriver tôt pour avoir de la place, mais l’hiver, les sentiers sont beaucoup moins achalandé alors pas de problème pour nous. Et c’est parti!
Bon, la randonnée l’hiver prend toujours un peu d’adaptation. Alors les 30 premières minutes, c’est mettre les crampons en route, enlever ou remettre une couche, et rapidement on prend le rythme de la randonnée. Pour un retour, Cascade et Porter sont assez faciles si on les compare aux autres hauts sommets de la région. On suit Cascade Trail Head tout le long et le sentier est bien indiqué, malgré quelques arbres de tombés en plein milieu du sentier.
La première partie du sentier est très « relax » et la deuxième moitié monte un peu plus à pic, sans pour autant être trop essoufflant. Après environ 3km de marche, tu vas rejoindre l’intersection pour Cascade et Porter. On a commencé par Cascade à gauche. Il te reste maintenant 0.5 km à faire, dont une partie complètement dégagée sur la roche. De notre côté, le vent était au rendez-vous et l’idée de manger au sommet a été vite abandonnée! Mais le plaisir de monter sur la roche à découvert était encore rendez-vous.
En Direction de Porter
Après un retour à l’intersection, c’est parti pour le sommet de Porter. Celui-ci se trouve a un 1 km de là. La première partie du chemin est très « relax » en pente descendante et même la deuxième moitié quand on remonte n’est pas si escarpée que ça. Fais attention pour ne pas manquer le sommet comme on a failli le faire. Cette fois-ci, pas de sommet à découvert, juste une petite roche entourée d’arbres et une pancarte « Porter » cachée dans un coin. Si tu tombes sur une pancarte Blueridge Mountain, c’est que tu es rendu trop loin.
À toutes les fois que je marche dans les Adirondacks, j’ai l’impression de marcher dans une forêt de « Conte de fées », surtout que là, la givre sur les arbres donnait un côté spécial à cette randonnée. Été comme hiver, le paysage est à couper le souffle. Rien de mieux pour décrocher pendant la fin de semaine.
Le retour se fait par le même sentier et est très « relax » et sans encombre jusqu’en bas.
Avant de revenir
Avant de revenir au Québec, tu peux faire un petit arrêt à la boutique « The Mountaineer », entre autre pour acheter tout équipement de plein air que tu as réalisé qu’il te manquait pendant la randonnée (ou si tu es comme moi, même des choses qui ne te manquent pas), et aussi parce que la boutique vend des « patches » ou des autocollants pour chacun des hauts sommets des Adirondacks. C’est super d’avoir un souvenir de nos succès.
Savais-tu qu’il existe un challenge de compléter les 46 sommets de plus de 1212 mètres (4000 pieds) des Adirondacks. Une fois fait, tu peux adhérer au Club des 46ers, recevoir ton numéro de membre et un certificat de réussite. Ça te donne aussi accès à des objets spéciaux sur la boutique des adk46ers.
Pour finir
Je t’écris ça parce que la dernière année j’ai un peu perdu la flamme de la rando. À chaque fois, je me battais avec moi-même pour randonner et je perdais souvent ce combat là. Retourner dans un endroit aussi paisible avec autant de sommets aussi fantastiques, m’a redonné le goût d’arpenter les sentiers et de recommencer à me dépasser.
Généralement, il suffit d’une simple décision ou d’un petit coup de pied au derrière pour rallumer une passion et se pousser à recommencer ce qu’on aime. Tu risques de voir passer beaucoup d’histoires de Montagne cette année, en fait je l’espère. Et qui sait, je vais peut-être m’attaquer à ce défi des 46 sommets… Devenir un 46ers, ça sonne intéressant.